La Charte des investissements
Le Tchad Au Coeur De L'Afrique et de la CEMAC
Trait d'union entre l'Afrique blanche et l'Afrique noire, le Tchad peut se targuer d'être au cœur du continent. Par ailleurs, son réveil récent avec d'une part l'avènement de la démocratie et d'autre part le gigantesque projet pétrolier, place indéniablement le Tchad au cœur de profondes mutations.
L'Afrique centrale, autrefois dépendante du poids économique du Cameroun et du Gabon, a vu émerger la Guinée équatoriale et surtout le Tchad ces dernières années. Ce dernier dispose désormais d'arguments concrets pour jouer un rôle de premier plan au sein de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC).
L'embellie économique que connaît le Tchad avec l'exploitation du pétrole n'est guère étrangère au fait qu'au sein de la Conférence permanente des chambres de commerce africaines et françaises (CPCCAF) le pays, à travers son institution consulaire, a vu récemment à la réunion de Libreville, sa mandat de Président de la Zone Cemac et de Vice-Président de la CPCCAF renouvelé pour les deux prochaines années.
Cette reconnaissance prouve, s'il en était besoin, que le Tchad bénéficie actuellement d'une capitale d'image positive au sein de la CEMAC et donc sur le continent. Il est donc juste que le pays s'efforce d'être plus actif dans les différentes institutions spécialisées de la CEMAC afin que la sous-région développe une solidarité active au profit de 30 millions d'âmes.
Le Tchad abrite déjà le siège de diverses institutions spécialisées de la CEMAC. Il s'agit notamment de la Communauté Economique du Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques (CEBEVHIRA) dont le très beau bâtiment flambant neuf jouxte le bâtiment du Ministère de l'Enseignement Supérieur, la cour de justice composée d'une chambre judiciaire et d'une Chambre des Comptes, et le Pôle Régional de Recherche Appliquée à l'Aménagement des Savanes d'Afrique Centrale (PRASAG) issue des systèmes nationaux de recherche agronomique.
L'ancrage en Afrique centrale n'empêche pas le Tchad, pays enclavé, de trouver d'autres débouchés vers la mer. En effet, outre le principal port de transit des marchandises tant à l'export qu'à l'import qu'est Douala, d'autres espaces portuaires ont été obtenus grâce à l'implication active du Chef de l'Etat en personne et ne demandent qu'à être exploités. Dans cette optique, la Chambre de Commerce, qui est chargée de leur développement, travaille à trouver des financements auprès des bailleurs de fonds pour la construction d'entrepôts aux ports de Cotonou (Bénin), Lomé (Togo), Moussarata (Libye)
Au-delà des zones portuaires, le Tchad s'impose inévitablement, de plus en plus, comme un pôle d'attraction. Or, sollicitée pour effectuer ou accueillir de nombreuses missions commerciales depuis et vers les quatre coins du continent, l'institution consulaire peine encore malheureusement à se restructurer pour saisir toutes ces opportunités. Et pour remédier à cette situation dans un avenir proche, la promotion du secteur privé est l'une des priorités du gouvernement.